En 2017, les tennismen français soulèvent leur dixième Coupe Davis. Pourtant amputée de plusieurs cartouches, la France s’est tranquillement hissée en finale, les nerfs solides, les épaules assez grandes. Ils terminent en apothéose au Grand stade de Lille, au 5ème match décisif face au voisin belge. Grandiose.
La France attendait ça depuis 2001. Rendez-vous compte. Cette année-là, Hewitt, Agassi et Kuerten se titillent la première place mondiale tandis que Sébastien Grosjean est en embuscade, à la 6ème place mondiale. Un certain Nicolas Escudé, même pas dans le Top 20, réalise une campagne hallucinante gagnant tous ses matchs, sauvant même des balles de défaites, dégoutant un jeune suisse Roger Federer, coiffant Lleyton Hewitt le numéro un mondial chez lui en finale. Offrant la coupe à ses potes lors du match décisif. Escudé moi du peu. On s’égare un peu certes, mais ça fait du bien de parler d’exploit.
En 2017, la copie n’est pas vraiment la même. Pas de Federer, pas de Nadal, pas de Djokovic, pas d’Andy Murray. Mais la France n’a pas vraiment plus de chance de son côté, après les huitièmes remportés aisément au Japon, Gasquet et Monfils, qui lui l’était déjà, sont blessés et indisponibles jusqu’à la finale voire la totalité du tournoi. Tsonga et Herbert sont absents pour les quarts de finale face à la Grande-Bretagne. Mais Lucas Pouille et Jérémy Chardy se défont du piège britannique, bien aidés par Benneteau/Mahut en double. En demi-finale face à la Serbie et en finale face aux belges, Pouille et Tsonga font le job avec un énorme Pierre-Hudge Herbert en double. Le jeune nordiste, Lucas Pouille, à l’issue d’une rencontre largement maîtrisée, se jette sur la terre de son enfance, avec Tsonga et ses gars, pour célébrer la 10ème Coupe Davis. Un au-revoir mérité pour l’une des nations qui aura le plus marquée l’histoire du tennis et l’histoire de la Coupe. Avant que ne disparaisse ce format que l'on chérissait tant : plein de suspense, de rebondissements, d'émotions... Bref, plein de tennis.